19 septembre 2025

Matera- Monopoli


 

Notre voyage s’est poursuivi avec la découverte de la région des « Gravina » des gorges profondes sur lesquelles des villes se sont construites, d’abord troglodytiques, puis en équilibre plus ou moins précaire sur le bord de ces ravines. Notre logement d’étape, un appartement dans un immeuble était d’ailleurs situé à Gravina in Puglia, une jolie ville bâtie au bord d’une de ces ravines.



Nous avons fait une courte incursion dans la Basilicata, histoire de quitter un peu les champs de blé et de panneaux solaires, et de trouver des arbres, des vrais, qui concurrencent les innombrables éoliennes. Elles poussent en rangs serrés et hissent haut leurs corolles blanches cherchant à capter le moindre souffle dans leurs pétales élégants. Là-haut, dans les Dolomites du Sud, le village de Pietraportosa ,




 accroché aux parois devait nous servir des sensations fortes. Hélas, la grande et vertigineuse tyrolienne que nous nous faisions une joie d’emprunter était de repos. En basse saison elle ne fonctionne que les week-ends ! Ce fut quand même une belle balade même si le circuit prévu s’est fortement raccourci : Une lourde sous-estimation du temps nécessaire due aux routes sinueuses et bosselées qui ne sont pas très roulantes.

Le clou de cette étape fut la journée passée à Matera.



 Un site comme nous n’en avions jamais vu. Une ville à couches multiples, construites au fil des très nombreux siècles de son histoire en strates superposées, entrecroisées, qui forment un inextricable labyrinthe de styles, de lieux et d’époques. Construite, elle aussi, le long d’une « gravina » on y visite, bien sûr des églises, rupestres, creusées dans la roche et ornées de fresques du début de l’ère chrétienne, des romanes, des baroques, de style bysantin, bref une panoplie d’églises, basiliques, chapelles pour tous les goûts. On y visite aussi des caves, des citernes, des maisons creusées aussi dans la roche mais qui s’érigent en palais décorés qui semblent naître des couches antérieures. Un entrelac de rues pavées, de ruelles, d’escaliers relient tous ces points. C’est vraiment un lieu magique qui nous a beaucoup plu, un peu moins à nos jambes et genoux qui accusaient le coup le soir venu!

Aujourd’hui nous avons rejoint la côte à Monopoli, où nous avons retrouvé avec grand plaisir Alain et Dominique, nos potes voyageurs de Colombie, eux qui nous avaient rapporté notre ordi de voyage oublié à Bogota ! Un petit message « Ah ! vous êtes dans les Pouilles et bien, nous aussi !» et quelques lignes plus tard la possibilité nait de se rejoindre à Monopoli ! Magique, non ? Quelques heures plus tard, à parler voyages beaucoup, du reste, un peu, chacun reprend sa route…



Nous on reste sur place, pour trois nuits. On va sillonner la région, avec ses célèbres « trulli », des huttes en pierres sèches au toit pointu. Pour l’instant on a juste flâné dans le vieux Monopoli, très joli avec ses rues pavées, ses églises et … ses murs bien blancs, comme en Grèce et son petit port aux barques bleues, comme au Maroc !




















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