27 septembre 2025

Albanie, nous voilà !




Nous y voilà ! Après une journée de transfert et une nuit en Grèce, nous sommes arrivés en Albanie. Nous sillonnons ce pays depuis maintenant quelques jours, juste assez pour vous livrer nos premières impressions et nos jolies découvertes. D’abord, c’est un pays facile et accueillant. Dès la frontière, qui se passe sans heurt, avec le sourire, l’acquisition dans la foulée de l’indispensable carte Sim qui fonctionne complètement, et les premiers tours de roue, tout se passe gentiment.  Ensuite, c’est devenu un pays touristique, à la mode, donc il y a du monde : Les sites majeurs, les incontournables voient les cars des tours opérateurs déverser leurs cargaisons de touristes … nous y sommes aussi !



Le site de Butrint, notre première visite nous l’a vite démontré. C’est un joli site gréco-romain érigé sur une sorte de presqu’île, avec un lac. Le site lui-même est magnifique, nous y sommes arrivés par une petite route et un bac pittoresque et là : Grand parking, des bus, des groupes… Une fois dans les lieux l’impression se dissipe et l’on parcourt avec plaisir les chemins. Les ruines ne sont pas vraiment spectaculaires, à part la basilique romaine, mais elles se fondent dans une riche végétation qui les absorbe en partie, c’est très agréable à voir et à parcourir.

La route côtière traverse ensuite des stations en construction. Ce sont des chantiers successifs, du béton qui s’érige, masquant la beauté de la côte. Aucun espoir, c’est du tourisme de masse assumé. Nous ne nous y arrêtons pas, poursuivant notre route jusqu’à Gjirokaster,

une bien curieuse ville qui se love au pied d’une énorme forteresse perchée sur son piton. Notre logement, sur une autre colline, pas très loin à vol d’oiseau, nous contraint à monter, à redescendre, à faire de longs détours pour atteindre le cœur de la ville, le bazar qui se révèle un minuscule repaire de vendeurs de souvenirs. Mais entre le pont ottoman Ali Pacha que l’on a traqué en allant aux confins des ruelles et des escaliers de notre quartier et l’imposante forteresse, la ville nous a vraiment plu. L’accueil des gens aussi, depuis le serveur du petit bistrot où l’on prend notre café du matin, jusqu’au logeur qui prend envie de nous raconter l’histoire de la maison et de sa famille juste avant que l’on parte, tous prennent plaisir à échanger, à raconter… Notre connaissance de l’albanais s’est arrêtée avant de pouvoir mémoriser le mot « merci » nous échangeons dans un anglais souvent laborieux. Même les enfants, les jeunes quand ils nous voient hésiter sur la direction à prendre, dans le lacis de ruelles le GPS tourne parfois en rond, viennent et tentent de débrouiller notre situation, tout contents d’être utile et de montrer leur érudition !


Ensuite, une longue étape nous a fait passer par Siri I Kalter, « l’œil bleu » en français. C’est une profonde résurgence qui crée une sorte de tourbillon bleu, un bleu magnifique au bout d’un petit lac. La balade assez longue sur un chemin pavée tout neuf, accompagnés de quelques milliers de personnes, à pied, en moto électrique, en petit train, nous a un peu gâché la perspective, dommage, car le site est vraiment d’un bleu, mais d’un bleu…


Du coup, la route très longue, trop longue a été raccourcie par un tunnel bienvenu pour éviter des kilomètres de lacets et la suppression de nos visites d’une petite église située, tant pis pour elle, au bout d’une presqu’île à plus d’une heure de route. Nous sommes finalement arrivés à Berat, notre deuxième ville étape. Une très belle ville étagée à flanc de colline, dominée par … mais oui, vous avez deviné, une énorme forteresse !


Des ruelles pavées, des escaliers et … non, vous n’avez pas deviné, des marchands de confitures ! Des faites maison, on ne sait pas vraiment quelle maison, des rares, des plus communes, des qui soignent, des acides, des amères, de tout ! C’est sans doute une spécialité du coin ! Il faut dire que malgré l’afflux de touristes, ils n’ont pas l’air de rouler sur l’or dans le coin, alors ils font dans le coing, dans l’arbousier et dans le cornouiller, mais oui !

Nous logeons assez loin de la ville, au bout d’une petite route toute neuve, dans un minuscule village perdu dans la montagne. Le temps s’est gâté, nous avons eu de l’orage et de la pluie aujourd’hui, mais il ne fait pas encore froid. Notre logeur nous a un peu raconté sa vie. Après avoir travaillé longtemps en Angleterre, en Italie, en Grèce dans le bâtiment il est revenu au pays, a retapé la maison de ses parents, construit un restaurant et accueille dans son B&B avec une grande gentillesse et de très bons repas mitonnés. ( On donnera l’adresse à qui la demandera !)




La suite du voyage ? Des étapes assez courtes en km, mais longues en temps de route, ponctuées de visites. Le blog risque d’attendre que l’on se pose plus d’une nuit, sans doute dans la région de Tirana. Mais promis, on pense à vous qui nous lisez, si, si, n’en doutez pas, et l’on fera le maximum pour vous tenir au courant !

A bientôt !






23 septembre 2025

Lecce et la côte



    C’est la fin de notre périple dans les Pouilles que nous avons beaucoup aimé. C’est une terre que nous avons découverte, une terre d’oliviers, de côtes découpées et de villes et de villages riches de passé. Notre dernière visite importante a été celle de Lecce, la Florence du sud…La comparaison est un peu audacieuse, mais c’est une belle ville qui tranche avec les autres par son côté baroque.





    De belles maisons, des palazzi ornés de frises et de sculptures bordent les rues pavées. La place du Duomo frappe par sa grandeur et sa magnificence. C’est une ville dans laquelle nous avons pris grand plaisir à déambuler sous le soleil brûlant, tout en cherchant l’ombre des ruelles. De retour à San Foca la petite station où nous logeons près de la mer, un plongeon rafraichissant dans l’Adriatique, nous met dans l’ambiance pour un apéro prolongé…


Nous avons exploré la côte, jusqu’à sa pointe, le point le plus au sud du talon de la botte. C’est une belle côte, escarpée, rocheuse, qui laisse parfois entrevoir de petites criques cachées aux eaux transparentes. Végétation méditerranéenne, avec pins, palmiers, figuiers de barbarie.


La ville de Otranto nous y offert une halte , le temps d’un café sur une terrasse et de la visite surprise d’une jolie expo d’art

au sein de la forteresse. Un peu plus loin une autre terrasse en bord de mer nous a accueillis pour un déjeuner style marin…



Et toujours, presque toujours, sourire et gentillesse de rigueur. L’Italie résonne de la musique de sa langue portée haut et fort dans la bonne humeur. Notre état d’esprit voyage-vacances doit aider à effacer les aspects moins riants du paysage, il y en a certes, mais finalement, ils restent mineurs dans la perception que l’on a de la région.

Demain, nous traversons l’Adriatique en ferry, pour débarquer à Igoumenitsa, en Grèce. Nous ne nous y attarderons pas et passerons dès le lendemain en Albanie, qui est pour nous « terra incognita ».  On vous donnera des nouvelles quand on pourra,, c’est promis !

A bientôt !



Santa Maria Leuca

Santa Cesarea Terme









19 septembre 2025

Matera- Monopoli


 

Notre voyage s’est poursuivi avec la découverte de la région des « Gravina » des gorges profondes sur lesquelles des villes se sont construites, d’abord troglodytiques, puis en équilibre plus ou moins précaire sur le bord de ces ravines. Notre logement d’étape, un appartement dans un immeuble était d’ailleurs situé à Gravina in Puglia, une jolie ville bâtie au bord d’une de ces ravines.



Nous avons fait une courte incursion dans la Basilicata, histoire de quitter un peu les champs de blé et de panneaux solaires, et de trouver des arbres, des vrais, qui concurrencent les innombrables éoliennes. Elles poussent en rangs serrés et hissent haut leurs corolles blanches cherchant à capter le moindre souffle dans leurs pétales élégants. Là-haut, dans les Dolomites du Sud, le village de Pietraportosa ,




 accroché aux parois devait nous servir des sensations fortes. Hélas, la grande et vertigineuse tyrolienne que nous nous faisions une joie d’emprunter était de repos. En basse saison elle ne fonctionne que les week-ends ! Ce fut quand même une belle balade même si le circuit prévu s’est fortement raccourci : Une lourde sous-estimation du temps nécessaire due aux routes sinueuses et bosselées qui ne sont pas très roulantes.

Le clou de cette étape fut la journée passée à Matera.



 Un site comme nous n’en avions jamais vu. Une ville à couches multiples, construites au fil des très nombreux siècles de son histoire en strates superposées, entrecroisées, qui forment un inextricable labyrinthe de styles, de lieux et d’époques. Construite, elle aussi, le long d’une « gravina » on y visite, bien sûr des églises, rupestres, creusées dans la roche et ornées de fresques du début de l’ère chrétienne, des romanes, des baroques, de style bysantin, bref une panoplie d’églises, basiliques, chapelles pour tous les goûts. On y visite aussi des caves, des citernes, des maisons creusées aussi dans la roche mais qui s’érigent en palais décorés qui semblent naître des couches antérieures. Un entrelac de rues pavées, de ruelles, d’escaliers relient tous ces points. C’est vraiment un lieu magique qui nous a beaucoup plu, un peu moins à nos jambes et genoux qui accusaient le coup le soir venu!

Aujourd’hui nous avons rejoint la côte à Monopoli, où nous avons retrouvé avec grand plaisir Alain et Dominique, nos potes voyageurs de Colombie, eux qui nous avaient rapporté notre ordi de voyage oublié à Bogota ! Un petit message « Ah ! vous êtes dans les Pouilles et bien, nous aussi !» et quelques lignes plus tard la possibilité nait de se rejoindre à Monopoli ! Magique, non ? Quelques heures plus tard, à parler voyages beaucoup, du reste, un peu, chacun reprend sa route…



Nous on reste sur place, pour trois nuits. On va sillonner la région, avec ses célèbres « trulli », des huttes en pierres sèches au toit pointu. Pour l’instant on a juste flâné dans le vieux Monopoli, très joli avec ses rues pavées, ses églises et … ses murs bien blancs, comme en Grèce et son petit port aux barques bleues, comme au Maroc !




















17 septembre 2025

Bribes

 

De l’Italie et …

    De l’Italie et du plaisir que l’on a à s’y retrouver ! Les régions changent, les saisons aussi, mais l’Italie, celle du sud, la vraie, reste égale à elle-même, accueillante, vivante, vibrante. Je m’y sens tout de suite à l’aise, comme chez moi, même si la langue ne m’est pas très familière, j’ai l’impression de comprendre, de l’avoir simplement un peu oublié … Le doute vient quand on essaie de parler ! Et puis les sourires effacent l’incompréhension, la gentillesse compense certaines lacunes… d’équipement, par exemple dans les gites, aux superbes cuisines modernes, mais sans ustensiles de cuisine ou couverts ! Alors il faut réclamer et l’on apporte, un peu, mais avec le sourire et mille pardons ! Et puis il y a les villes, les villages, encombrés, tortueux, à la circulation confuse, mais plein de vieilles pierres, d’églises aux saints inconnus et aux noms à rallonge qui accueillent encore de nombreuses ouailles pleines de piété. Bien sûr les poubelles débordent un peu, les bords de routes ne sont pas très propres, les limitations de vitesse demeurent très indicatives et les panneaux indiquant les contrôles ne font visiblement peur à personne, bien sûr les gens parlent fort et font du bruit dans la rue jusque tard le soir, mais c’est une société libre et gaie, qui du moins le paraît, qui espère encore l’être. J’aime cette ambiance, cette chaleur humaine et l’on s’applique à retrouver cette insouciance du sud en improvisant notre voyage … presque !


15 septembre 2025

- Promontorio del Gargano

 



    Ce magnifique promontoire a été notre point d’entrée dans les Pouilles, avec notre premier gîte à Vico del Gargano, à l’orée de la Foresta Umbria, une très grande forêt de pins d’alep et de hêtres qui offre une multitude de sentiers aux randonneurs et amoureux de la forêt.

    Une première longue étape nous avait amené à Rimini, une grande station balnéaire à la mode italienne avec une plage plantée à l’infini de parasols et de chaises longues, la plupart inoccupées à cette saison. 




    Mais le cœur de ville est plutôt sympa avec un vieux, très vieux pont et une jolie place. Ensuite nous avons rejoint notre destination en passant par Termoli, notre première ville accrochée aux pentes qui descendent sur la mer.

    Dans les jours qui ont suivi, nous en avons visité d’autres, Mont’ San Angel, un grand centre religieux avec une cathédrale bâtie en utilisant une grotte comme nef. C’est un centre de pèlerinage qui attire beaucoup de monde ! Nous avons aussi visité Peschini et Vieste, deux très jolies villes aux étroites rues pavées et aux nombreux escaliers. Elles offrent parfois de fugitifs aperçus sur la mer d’un bleu aussi beau que celui du ciel. A Vieste nous nous sommes offerts une excursion en bateau qui nous a fait longer la côte et ses falaises calcaires et plonger dans quelques-unes des nombreuses grottes creusées à leur pied. On a l’impression que le bateau ne pénétrera jamais là-dedans où qu’il ne pourra en ressortir… Mais si ! Le pilote à l’habitude et il a l’œil !




    Ces villes sont très vivantes et si elles accueillent beaucoup de touristes en été, elles ne leur sont pas vouées et sont encore habitées. Ce ne sont pas comme en France ou à Santorin des villes musées, toutes les maisons ne sont pas restaurées, fignolées, bien repeintes en blanc, loin de là, certaines auraient même vraiment besoin d’une cure de jouvence, mais elles vivent. Du linge est étendu aux fenêtres, il y a des enfants, des jeunes et des scooters dans les rues, il y a aussi des vieux, sur leur chaise ou qui devisent entre eux. C’est vrai que la carte postale n’est pas aussi léchée qu’elle pourrait l’être mais c’est bien beau quand même !








    Et puis il y a cette forêt qui couvre tout, qui déborde, qui tranche, qui plonge dans la mer. C’est une surprise pour nous, on imaginait les Pouilles plutôt arides, mais cette région au moins est verte. Les routes qui la sillonnent sont tortueuses à souhait, les villages s’y font lointains et le temps s’allonge. Heureusement elles sont peu fréquentées à cette époque, nous nous y sentons presque seuls.





    En partant plus au sud nous allons rejoindre les grands pôles touristiques. Peut-être regretterons nous cette tranquillité ? On verra bientôt !