Nos visites et excursions
s’enchainent et nous replongent un peu plus dans cette atmosphère africaine qui
nous a beaucoup marqués lors de nos précédents voyages. Il y a bien sûr
l’excursion au célèbre Lac Rose, dont je n’ai pas noté le nom wolof, haut lieu
touristique, emblématique du Sénégal. Et bien surprise : Il est vraiment
rose ! Du moins quand on en est très près, ou dessus, car de plus loin il
est tristement normal…
Il faut pour qu’on le voie rose qu’il y ait du soleil,
ce qui est fréquent, et un certain vent… Certains touristes n’ont pas eu de
chance et l’ont vu gris. Petit tour en barque sur ce petit lac, il ne fait plus
que trois ou quatre kilomètres carrés, aux eaux les plus salées du monde. On y
flotte comme des ballons, Françoise en a fait l’expérience, et il est très
difficile d’y nager. On y récolte le sel, à la pelle, plongé à mi-corps dans
cette eau corrosive. Les récolteurs de sel sont, nous a-t-on dit, assez bien
rétribués pour ce dur métier qu’ils ne peuvent exercer bien longtemps. Le dernier Paris-Dakar africain date de
2007, mais les gens ici, vivent encore sur son souvenir et exploitent les
pistes, en les commentant. Nous avons bien sûr fait le tour en 4x4 à travers
les dernières dunes qui plongent sur la plage, piste d’arrivée de la course.
C’est une plage superbe, immense. Elle semble déserte, mais quand on s’y arrête
pour un dernier petit bain, des vendeurs surgissent d’on ne sait où, proposant
des colliers, bracelets, statuettes, des objets évidemment artisanaux,
fabriqués souvent bien,
bien loin du Sénégal par les « six-mois »
comme ils disent ici, parce que c’est la durée de vie de leurs produits !
Un petit tour dans les villages
de brousse finalement très proches nous a fait presque retourner à Doudou ou à
Tita les villages du Burkina dans lesquels nous avons fait nos premiers pas en
Afrique. Autour des grands baobabs les concessions se reconstruisent en tôles
et moellons, mais les bandes de gamins qui nous suivent, les femmes un peu sur
la réserve qui se dérident quand on sourit à leur enfant, le vieux chef
respecté qui nous accueille avec un protocole bon enfant sont les mêmes que
dans nos souvenirs. Le pays change, l’Afrique reste. Khadim, notre guide,
enfant du pays et griot connu nous ouvre beaucoup de portes. Depuis deux jours
il est absent, retenu par les obsèques de son père décédé juste pendant notre
séjour. Valérie et Séni ont brillamment pris la relève et le programme se
déroule pratiquement comme prévu. En fait, la formule est assez souple, on
décide un ou deux jours avant ce que l’on aimerait faire et on le fait !
Pour le moment le voyage nous plaît
beaucoup, il est varié, proche des gens du pays et de nos préoccupations et
valeurs qui sont partagées par l’ensemble du petit groupe. Sans vous dévoiler à
l’avance la suite de notre blog, nous avons déjà effectué d’autres remarquables
excursions , mais la suite … au prochain article !
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