05 juin 2015

Bribes…




Nous voilà de retour, sous le soleil du printemps… La vie, la vie habituelle, normale, a très vite repris son cours, un peu trop vite même, nous plongeant dans le tourbillon des coups de fil, rendez-vous, des activités diverses, des petits ennuis d’une vie quotidienne. Mais, dans nos têtes, dans nos cœurs, restent encore, pour longtemps je crois, les images de ce périple en Amérique du Sud. Des images et des souvenirs qui vont bien sûr s’exprimer sous formes d’albums, de diaporamas, il nous faut bien montrer un peu, mais surtout s’imprégner en nous, avec tout ce qui ne figure pas sur les photos. Les gens que l’on a croisés, avec qui l’on a échangé, sympathisé, avec qui est née une certaine connivence, celle des gens qui voyagent un peu de la même façon. Des gens qui nous ont accueillis, dans leur pays, avec le sourire, s’efforçant de nous comprendre, de nous expliquer, par delà les barrières de la langue, des gens qui prennent le temps… Et puis, et puis, il y a les pays, les montagnes si hautes, où l’air devient transparent, les poumons qui s’enflent indéfiniment, s’essoufflent, ivres de beauté et d’immensité, des paysages irréels qui s’offrent comme des tableaux dans un musée, des paysages où l’on entre sur la pointe des pieds de peur de déranger cet ordre parfait et, en bas, au contraire, la forêt…
Sauvage, sombre et belle, impénétrable et mystérieuse, la forêt que seule l’eau visite, parcourt, imprègne. L’homme s’y aventure au gré des rivières, des fleuves, toujours au bord de l’eau dont il ne s’éloigne guère, la forêt est hostile, il y est un intrus. Cette forêt est pourtant menacée, malgré son immensité, malgré sa force et sa vitalité, elle est fragile, elle s’amenuise déjà… Elle recèle trop de trésors, de secrets convoités, de fertilité potentielle dans des régions déshéritées pour rester à jamais inviolée.
Nous voilà de retour après une belle boucle qui n’a fait qu’effleurer ce grand continent, et nous donner envie d’y retourner, d’aller plus loin, d’explorer davantage, plus au sud, plus au nord, envie de mieux maîtriser cette langue espagnole pour discuter, échanger, créer des liens avec tous ces gens qui aimeraient, qui attendent autre chose de nous que des phrases de première nécessité, de petites politesses et des sourires frustrés. Envie de repartir… Il nous reste tant à découvrir, à explorer, tant de pays encore inconnus, d’horizons nouveaux. On caresse déjà l’idée d’un prochain voyage, on ne sait pas encore quand, peut-être dans un an ou deux, mais on sait où : Ce sera l’Asie, Vietnam, Laos, Cambodge, peut-être la Birmanie… On vous tiendra au courant !

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