Nous voilà au pied du Mont Fuji,
la montagne sacrée des japonais. Les deux derniers jours à Tokyo ont été très
agréables. Il faisait beau et chaud, ce qui, d’après un japonais avec lequel
nous avons eu une brève mais intense conversation météo, n’est pas si fréquent. Nous avons visité encore un très beau sanctuaire, le Meiji- Jiogu, planté au
centre d’un magnifique parc, calme et serein.
Il y a du monde, surtout concentré autour du temple et des marchands d’amulettes, quand on s’en écarte, une fois le tampon pour le « goshuin » acheté, on se sent tranquille.
Le dernier jour, sans but précis,
nous avons pris le temps de refaire ce que nous avions effleuré à notre
arrivée, le parc d’Ueno en journée, notre quartier… Bon, à la fin de la journée
il y a quand même une bonne dizaine de km au compteur, on prend soin de nos
pieds pour qu’ils durent jusqu’à la fin du séjour !
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Nous avons hésité à rajouter la
visite d’un très beau musée à Hakone, en allant à notre prochaine étape, le
Fuji San. Cela compliquait énormément le trajet et c’était un jour de
découverte du fonctionnement des trains et de notre pass rail… On s’est abstenu !
Le système combiné du pass pour toutes les lignes JR et du porte-monnaie
électronique pour les autres fonctionne très bien et simplement. On scanne
l’une ou l’autre carte à l’entrée et à la sortie et on ne s’occupe de
rien ! On évite la queue et les minutes de perplexité devant les machines
trop indifférentes à notre sort. Bien sûr on trouve toujours quelqu’un prêt à
proposer son aide, mais voilà, faut-il encore qu’un niveau minimal de
compréhension s’établisse !
Sinon, c’est pire que la
machine ! Il/Elle est capable de vous envoyer n’importe où, pour ne pas
dire non ou s’avouer en difficulté. Donc, dans ce cas, vive le progrès ! La
seule difficulté restante est de s’orienter dans les gares. Ce sont de vraies
villes dans la ville, organisées en quartiers, avec de grands centres
commerciaux où l’on trouve de tout si l’on sait dans quel secteur chercher…
Bref, malgré les plans, malgré les GPS, malgré notre sens de l’orientation à
peine déclinant, on tourne vite en rond ! Mais nous sommes arrivés à
Kawaguchiko, en début d’après-midi. Il faisait encore chaud et beau, mais le
mont, très digne, s’était ceint d’une écharpe de brume qui le voilait à nos
yeux. Lors de la balade à pied autour du lac, nous ne l’avons qu’entre aperçu.
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Cette fois, nous sommes dans un joli hôtel qui donne sur le lac. Notre chambre possède une grande baie qui permet de l’admirer. Elle a aussi un séjour traditionnel, couvert de tatamis sur lesquels on pourrait disposer des futons, mais je préfère le coin à l’européenne, avec de confortables lits jumeaux.
Il y a aussi dans l’hôtel un « onsen », un bain public. Nous n’avons pas encore essayé, on ne sait pas trop comment procéder. Il ne faudrait pas choquer ! On sent cette société si pleine de codes, de rituels, de conventions, que l’on avance petit à petit …
Le deuxième jour à Kawaguchiko, nous avons loué des vélos. De vieux clous électriques, inconfortables et peu performants, mais ils nous ont permis de faire le tour du lac au complet et, cette fois, de contempler le mont dévoilé.
Nous avons sacrifié au rite des
photos innombrables et même réussi à placer un petit cerisier qui ouvrait ses
premières fleurs, en premier plan. Nous avons une semaine d’avance sur la
floraison qui débute à peine. Cela va être magnifique, il y a des allées
entières bordées de cerisiers au bord du lac… Nous ne serons plus là, mais nous
les verrons ailleurs, à Kyoto, par exemple, où nous partons dimanche.