Eh, oui ! Les meilleures
choses ayant une fin, notre voyage se termine, là où il avait commencé, à Tokyo !
Un peu plus d’un mois au Japon, c’est à peine le temps de s’habituer au pays,
de commencer à comprendre, à se repérer, à s’y sentir à l’aise. Enfin, presque
à l’aise, car il y a encore beaucoup de moments d’hésitation, de recherches
fébriles de traduction, en particulier dans les restaurants, ceux qui n’ont pas
de menu en anglais, ni de belles images à montrer ! Et si le traducteur
Google se montre souvent utile et bien intentionné, il se montre parfois
totalement incongru, et totalement incapable de nous apporter le moindre
soutien ! Donc, nous sommes à
Tokyo, arrivés de Matsumoto en début d’après-midi sous une petite pluie tenace,
ce qui nous a conduit à nous réfugier dans notre petite chambre du Toyoko Inn,
sitôt que celle-ci nous a été attribuée. L’heure du check-in est 15 heures,
après si vous voulez, mais pas avant ! Heureusement, on peut toujours y
laisser les bagages à l’avance, cela évite de retourner aux consignes de la
gare.
Notre dernière étape dans les montagnes était la ville de Matsumoto, une assez grande ville tranquille, dotée d’un très beau château.
Nous avons visité un musée d’estampes, des estampes célèbres et réputées.
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Enfin, pour être exhaustif, une escapade à une heure de train de la ville, au village de Narai, qui nous a beaucoup plu, à tous deux.
Ce n’est pas notre plus long
voyage, loin de là, mais il restera l’un des plus riches, des plus dépaysants.
Les impressions se bousculent encore, les réflexions sur cette société à la
fois très moderne et que l’on sent évoluer très vite, mais qui a su conserver
certains aspects de sa culture traditionnelle très particulière. Evidemment,
pour asseoir ces impressions, il manque des échanges, des partages, et c’est
vraiment dommage que l’on soit incapables de parler ! L’anglais de la
plupart des japonais reste rudimentaire, voire absent, et quand il est présent,
c’est le nôtre qui devient déficient, nous ne comprenons pas leur accent… Ce n’est
pas le japonais que l’on aurait dû apprendre, mais plutôt de l’anglais adapté !
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En tout cas beaucoup d’aspects de
cette civilisation, nous stupéfient. La distorsion entre la culture Kakooi (« cute
culture » in english) avec cette passion pour ces figurines, l’identification
d’une partie de la jeunesse surtout féminine à des héroïnes de BD, ou à des
figures de style, qui aboutit aux poupées bimbos totalement artificielles, déjantées et la survivance des rites bouddhistes ou
shintoïstes encore très présents. Des automates partout, mais des gens
paperassiers, qui brassent des dossiers, remplissent des papiers, du vrai
papier encore. Etonnant, et merveilleux, les systèmes de transport, les trains,
au fonctionnement impeccable, toujours propres, une propreté d’hôpital chez
nous. Une propreté générale d’ailleurs, tout est toujours nickel : pas le
moindre petit bout de papier, de plastique, aucun déchet, et pourtant aucune
poubelle dans les rues. Les gens emmènent leurs déchets, les emballages dont
ils sont friands, jusque chez eux. Etonnant, la politesse et la serviabilité
des employés des trains, des bus, mais aussi la rigueur, voire la rigidité de
toute cette société. Le contrôleur salue les passagers du wagon en entrant et
en partant, mais si, dans une voiture quasi vide, vous n’êtes pas assis sur le
siège qui vous a été attribué, il faut impérativement en changer ! Il y
aurait tant et tant à dire, de petites remarques en grandes réflexions que je
pourrais m’étendre sur des pages, bien plus en tout cas qu’il ne faut pour un
blog de voyage…
Demain nous serons en France, de retour rapide à nos occupations habituelles, je me réserve la possibilité de rajouter une conclusion un peu réfléchie à ce dernier article en cours de route… Sinon, au prochain voyage … sans doute en début d’automne, pour une destination encore inconnue !