03 octobre 2022

Mauricie et St Jean

 

 

Les parcs nationaux se suivent et se ressemblent…presque ! Après celui du Mont Tremblant, magnifique, nous avons enchaîné avec celui de la Mauricie. Comme le premier, c’est une foule de lacs et de rivières, cachée au milieu d’un océan de forêt. Au niveau du paysage, vous me direz, pas beaucoup de différence et c’est très vrai ! Quelques ondulations de plus, peut-être et il manque La Diable, qui donne un sacré caractère au premier.


 Mais, mais, nous avions grand soleil et quelques jours de plus dans l’automne naissant ont ajouté leurs touches aux couleurs déjà si belles. Nous avons marché dans un tableau de Monet !

Pour nous rendre à Shawinigan, notre base en Mauricie, nous avons emprunté, avec le vague désir de ne pas les rendre, de toutes petites routes, en tout cas les plus petites possible dans ce pays où tout est démesurément grand. Certaines longeaient les parcs, et s’étaient donc libérées de la servitude disgracieuse des fils électriques et offraient de belles vues sur les rivières que l’on suivait. Nous nous sommes arrêtés à St Alexis des Monts. Cela ne vous dit rien ?

 

Vous ne connaissez pas St Alexis des Monts ? Vraiment ? C’est normal, personne ne connait St Alexis des Monts, sauf les rares élus, courageux de surcroît, qui ont eu la chance, ou la persévérance de lire mon livre jusqu’au bout.

Pour ceux qui l’ignorait, oui, j’ai écrit un livre que j’essaie de publier, sans succès … Mais c’est une autre histoire. Dans ce récit, j’avais imaginé ce village, simplement repéré sur la carte, comme un coin perdu au bout du monde, au bout de la route. Il m’a déçu ! C’est un joli bourg, plus peuplé que je ne le pensais, et pas si perdu que ça puisqu’il compte plusieurs pourvoiries de classe ! Les pourvoiries sont des hébergements qui offrent des possibilités de chasse et de pêche aux amateurs assez fortunés pour se les offrir ! Il va me falloir modifier certains passages !

On a quitté Shawinigan par la grande route toute droite qui monte au lac St Jean. Petit arrêt à La Tuque, ville de naissance du chanteur Félix Leclerc, conseillé par la gentille libraire de Shawinigan, pour visiter rapidement le parc des chutes de la petite rivière Bostonnais.


    
    La ville vivait des industries liées aux barrages hydroélectriques qui parsèment la région, et avant, du commerce des peaux et fourrures…



On arrive au lac St Jean,

 tout auréolé des discours des uns et des autres. On l’aperçoit, immense, quand on arrive du haut de Chambord. On l’aperçoit ensuite, par moment, grâce à la voie de chemin de fer qui le longe et le protège des constructions. Ensuite, plus de lac… Disparu. Le lendemain, après avoir visité le zoo de St Félicien, une belle attraction dont je vous reparlerai plus tard, on a décidé de faire le tour du lac. De sources multiples et différentes, c’était une des choses à faire dans la région. Nous l’avons faite… Plus de 200 kilomètres, sans voir le lac ! Nous avons essayé ! Nous avons quitté la route, avons tenté des chemins, des pistes, en vain.


    Une fois, nous sommes arrivés tout au bout d’une pointe, la pointe Racine, vers Dolbeau-Mistassini… Jusqu’au bout, un mur infranchissable de propriétés empêchait toute vue sur la rivière ou le lac… Avons repris la route, la plus grande, et avons retrouvé un peu le lac, au même endroit que la veille, derrière la ligne de chemin de fer. Si vous venez dans la région, n’écoutez pas le conseil de faire le tour du lac ! Vous ne le verrez pas ! Ce n’est pas un conseil d’ami, mais au contraire celui de gens déçus qui veulent faire partager leur déception… ou qui n’osent pas dire qu’ils sont déçus ! Ça existe !

Bon, le zoo de St Félicien, le zoo sauvage de St Félicien. Une merveille de zoo ! Relativement peu d’espèces, boréales, uniquement, mais de la zone boréale mondiale. Le Canada est bien représenté, bien sûr, mais aussi l’Asie avec un tigre de l’Amour, des yacks… et le Japon avec des macaques ! C’est l’espace qui est déterminant, et les investissements qui vont avec. Les enclos sont tellement vastes, qu’ils donnent une impression de liberté. Presque. En tout cas aux humains qui cherchent à voir les animaux. Eux, longent les bords et creusent des sentiers de ronde… En particulier le fameux tigre, mais aussi les lynx. Les grands prédateurs sont toujours plus avides d’espace et de liberté. Une zone, la plus vaste, se visite dans un petit train. Les animaux y sont en semi-liberté dans un espace qui est proche du naturel.

 Ours, cervidés, loups … presque à les toucher ! Ce zoo, reste un zoo, mais en est l’ultime aboutissement, ou tout est mis en œuvre à la fois pour la sauvegarde et le confort des animaux, mais aussi, pour le plaisir des visiteurs, car il offre une foule de services, d’informations, de distractions pour enfants dont feraient bien de s’inspirer nombre d’autres zoos du monde entier. Mais il faut un espace tel, qu’il serait impossible en France, par exemple, de proposer un tel endroit.

Demain, après avoir visité le village de Val Jalbert, un must paraît-il, nous descendons le Saguenay et nous dirigeons sur Tadoussac. On vous dira la prochaine fois, si les baleines étaient au rendez-vous que nous leur avions fixé…


























Aucun commentaire: