28 mai 2013

Week-end à Stavanger


Stavanger : La ville du pétrole en Norvège, ville Total, ville où transpirent les dividendes, les beaux salaires, où se pavanent les grosses voitures et de riches maisons... Stavanger , ville agréable, très agréable même ! Il y a de vieilles rues à flanc de colline, bordées de maisons de bois patinées par l’âge, il y a des façades colorées, un port où glissent, majestueux, d’immenses dortoirs dorés, un port  avec des bateaux de pêches qui ramènent  des crevettes, des langoustines et du saumon.
Stavanger une ville posée au milieu de la nature, avec ses lacs, ses bois et sa côte qui se découpe à l’infini en îles, presqu’îles, îlots, fjords et lacs… On ne sait où commence la terre où s’arrête la mer.

Samedi, on part visiter le cloître d’Utstein, une des rares  constructions de pierre ancienne de Norvège. Il se niche sur une petite île que l’on atteint en voiture. On passe de longs tunnels et quand on en émerge, de l’eau à droite et du vert à gauche, un virage et de nouveau de l’eau mais à gauche et  du vert à droite. L’eau et la terre depuis des millénaires, dansent ensemble un lent tango où elles se mêlent et s’enlacent, s’usent et se creusent…
Le coin est beau, calme, des mariés l’ont choisi pour y faire les photos qui immortaliseront, on l’espère pour eux, leur union. On fait une balade dans le coin, au soleil, devant la mer… sur un site sans doute hautement stratégique car de nombreux bunkers de la dernière guerre l’enlaidissent de leurs funestes  silhouettes de béton.

Dimanche, dans le même secteur balade pique-nique sur la petite île de Bru, une promenade bucolique cette fois au milieu des bois et des pâturages,  des lacs, ruisseaux et bien sûr de la mer omniprésente.
Aujourd’hui, le temps s’est dégradé, il a même plu, un peu. Nous sommes restés près de la maison, avons fait le tour du lac voisin Stokka, visité le quartier, un coin de ville peut-être, ou plutôt une campagne encore sauvage où se sont posées presque par hasard quelques habitations d’humains.
Demain on quitte la chaude hospitalité de nos hôtes, le confort de leur grande maison, finis les excès de boisson, de nourriture et les longues discussions avec eux. Le plaisir des retrouvailles a été grand, leur vie, leur vie Total, n’offre que peu d’occasions de se retrouver.
Demain Piccolo, dit Scandin’arvie, dit Bobil (camping-car en norvégien !) qui va certainement devenir Beau Bill va reprendre du service et nous emmener vers les fjords !

A bientôt, au gré des possibilités de connexion, car, curieusement, la Norvège semble moins accro à internet, moins free wi-fi  que beaucoup d’autres pays européens.

25 mai 2013





Nous y sommes !
La Norvège nous attendait, elle s’était parée d’atours méditerranéens pour mieux nous séduire, pour déjà nous charmer.
Un soleil printanier , une douceur bienvenue, toutes choses oubliées chez nous…
Deux longues journées d’autoroute pour nous rapprocher lentement de notre destination avec une première halte à hauteur de Hanovre, puis l’arrivée le lendemain à Hirsthals, tout au nord du Danemark, là où le Jutland tend le cou pour voir de l’autre côté de la mer. Une belle halte face à la mer et au ciel bleu qui nous ont gratifiés d’un couchant digne des tropiques.

Deux longues journées qui nous ont éloignés progressivement , et contre toute attente, des pluies, du froid, de la grisaille qui s’accrochaient à nous. Scandin’arvie,  régulateur bloqué s’est faufilé, entre les averses allemandes, les files de camions de toutes nationalités, les grosses berlines qui déboulent du fond d’un nuage et passent à des vitesses qu’on avait oubliées possibles.  J’aime bien cette lente approche, qui nous fait mesurer la distance,  qui nous fait prendre le temps, le temps d’aller. Bien sûr, l’avion s’impose pour aller très loin, nous emmener vers les contrées inaccessibles autrement, mais il gomme les distances, il efface le temps, il rapproche trop vite  les continents, les pays, les hommes et les cultures qui en oublient ce qui les sépare, de la distance et du temps…
Troisième jour, vendredi, on embarque sur le ferry, non sans un petit demi-tour pour aller récupérer le bouchon d’essence et les clés restées sur la pompe de la station service ! Petite frayeur vite oubliée et puis… attente au soleil, les allemands ont sorti les chaises de camping et sirotent des bières , l’immense bateau arrive, déverse ses occupants, et nous embarquons en très peu de temps. Vive l’efficacité scandinave !
Arrivée et débarquement à Kristiansand : Là, on prend la route et l’efficacité en prend un coup ! Une lente, très lente,  procession de rutilants véhicules s’engage sur la E39, LA route norvégienne qui doit nous emmener à Stavanger. Elle est magnifique cette route, elle sinue langoureusement entre vert et bleu, entre eau et forêt. Lacs ou bras de mer, on ne sait, l’eau est partout, et parfois, délicatement, se pose ici ou là, une petite maison rouge sur un îlot vert, une grappe de bateaux accrochés à un quai… C’est beau et on a le temps d’admirer !

Enfin, arrivée à Stavanger chez Vincent et Christelle, notre nièce. Ils nous accueillent quelques jours dans leur grande maison, confortable et lumineuse, un vrai cocon scandinave. Soirée festive de retrouvailles, riche de mots, d’émotion et de boissons… !

13 mai 2013

Nouveau blog pour un nouveau départ




 

Nous voilà prêts pour un nouveau départ... Avec un nouveau blog. Le précédent , que l'on peut toujours lire, et que j'avais espéré pérenne, s'est refusé à mes tentatives d'écriture: Mot de passe égaré, perdu, oublié, irrécupérable...Alors, le titre et l'adresse se sont simplifiés. le "ici" était muet, seul "l'ailleurs" laissait filer ses mots et ses images.
"chapsicietailleurs.blogspot.fr" se tait "chapsailleurs.blogspot.fr" s'ouvre sur de nouveaux chapitres.
La Norvège.... Enfin, pas seulement, mais surtout. La Norvège et le Cap Nord. Depuis longtemps, longtemps c'était un rêve, une sorte de but ultime, j'en rêvais déjà quand y aller était encore une aventure... Maintenant cela reste un beau, un long voyage.
Encore une semaine avant le départ, juste une petite semaine, pour préparer, évaluer, prévoir et acheter, équiper Piccolo Arvie , dit aussi Scandine Arvie ( C'est le camping-car que nous avons loué pour ce voyage. Celui des USA c'était RV, dit Arvie le grand, celui-là, taillé pour l'Europe a un gabarit plus modeste, d'où le "Piccolo") et  aussi commencer à rêver...
Car tout voyage commence par le rêve, l'imaginaire... Ensuite, seulement ensuite on confronte petit à petit ses rêves à la réalité. Les vraies images se glissent dans nos yeux, les odeurs, les couleurs,la rugosité du climat, des hommes peut-être, le défilement des routes. Le chant du voyage, qui berce de ses découvertes, émeut de ses beautés révélées, effraie parfois de ses rudesses, mais toujours surprend, émerveille et laisse au coeur de beaux souvenirs...