28 juillet 2024

Premiers jours avec les "ticos"

 

    Nous voilà au pays de la « pura vida » parmi les « ticos » ainsi que se nomment eux-mêmes les gens du pays. Premier constat, une fois la capitale quittée après d’interminables embouteillages, le pays est vert, très vert. Enfin un pays vert et qui ne semble pas manquer d’eau !  Nos premiers jours ici, ont été bien arrosés. On s’y attendait certes, mais… dans une certaine limite ! Dans notre idée, une des caractéristiques des pluies tropicales était qu'elles soient violentes et brèves. Eh bien, tout change ! Les averses violentes s’enchaînent à un rythme peu conforme avec la langueur caribéenne. Car notre début de voyage s’effectue dans cette région, d’abord au sud à Cahuita,


un joli endroit au bord de l’Atlantique, ou plus exactement de la mer des Caraïbes car c’est une mer presque fermée par les îles. On y visite notre premier parc national, le long d’un sentier bien balisé dans la forêt. Pas trop de monde, il est encore assez tôt, mais déjà la chaleur lourde monte. Un petit bain pour goûter l’eau, qui est tiède à souhait, et puis on reprend le sentier. Au passage, on a la chance d’admirer un paresseux en plein effort, il se déplace ! C’est rare, mais du coup on a le temps de le voir. Il déroule ses membres en un ralenti gracieux, en funambule sur de fines ramures, un chorégraphe de la canopée ! Il y a aussi des singes, infiniment plus vifs qu’ils soient hurleurs ou araignée, bruyants et attendrissants. Nous logeons dans une « cabana» un joli bungalow niché au cœur d’un jardin tropical… Joli séjour pour nous remettre du décalage qui raccourcit nos soirées. On mange le soir  sur des terrasses au bord de l’eau… Idylliques, mais le service semble effectué par les paresseux, une heure et demie après la commande, l’apéro épuisé depuis longtemps, le plat arrive enfin. Du coup certaines chipotent sur le riz, la tendance générale est à piquer du nez sur l’assiette.

    La deuxième étape c’est Tortuguero, l’ENDROIT du pays où l’on peut voir les tortues venir pondre ! C’est un endroit où l’on n’accède que par bateau, une île entre lagune et océan. Une fois la voiture posée dans un des immenses parkings surveillés, on embarque avec une dizaine d’autres personnes sur une lancha,


une barque effilée au moteur puissant. On descend le rio La Suerte qui serpente dans la forêt et la mangrove, puis le Canale de Tortuguero. Une grosse heure de navigation, la dernière partie effectuée sous un déluge qui a éveillé en nous les souvenirs d’une précédente excursion en forêt tropicale, en Bolivie… Souvenirs, souvenirs… En tout cas, la balade, du moins ce que l’on a pu en voir était très belle. Tortuguero est un village rue, une sorte d’arête de poisson avec une artère principale presque revêtue, avec tous les commerces et quelques rues secondaires de terre, avec des habitations ou des petits hôtels. 




D’un côté l’océan, avec une plage battue par les flots, peu propice à la baignade et d’ailleurs plus ou moins interdite pour protéger les tortues, de l’autre la lagune, avec les quais d’accostage et les terrasses. C’est petit, presque intime.


La plupart des touristes et tous les groupes résident dans des resorts, dans la forêt proche et n’en sortent pas. Mais il reste une population de voyageurs européens et américains assez importante pour animer le bourg et faire vivre nombre d’agences et de guides qui proposent leurs services. La première excursion, incontournable, est la sortie en pirogue, ou barque. Rendez-vous à 5h45, le matin, eh oui, on se lève tôt au Costa Rica, pour un départ vers 7h00, paperasse oblige… Notre guide francophone, Jessica n’a pas l’air bien réveillée non plus ! La pluie commence à tomber quand on embarque.

Elle ne cessera pas avant la soirée. Encombrés de nos gilets de sauvetage, des jumelles prêtées qu’il faut protéger sous les fragiles ponchos, l’ambiance n’est pas au grand confort ! Heureusement on plaisante beaucoup avec une passagère belge et ses trois grands enfants qui se laissent tremper progressivement avec une dignité pas toujours propre à leur âge ! A travers le rideau de pluie, on voit des oiseaux, genre héron et poule d’eau, des paresseux roulés en boule et des caïmans. Jessica qui est allemande, explique, commente à la famille allemande qui fait partie du groupe, (dans une petite barque séparée, quand même), en allemand d’abord, puis en français, avant de s’imposer en espagnol comme cheffe de bord au pilote qui aimerait raccourcir le trajet.



    Vers midi, profitant d’une éclaircie on ressort pour visiter le parc, sans guide. On loue des bottes car le chemin est détrempé et boueux. C’est encore une belle balade dans la forêt, sur un sentier bien balisé. Cette fois on voit un toucan, des singes en famille, turbulents et facétieux, des agoutis qui traversent paisiblement le chemin, quelques beaux papillons, des beaux lézards et un fourmilier. C’est un guide que l’on croise qui nous le montre, sans lui, nous ne l’aurions ni vu, ni identifié !






    On rentre se changer et se sécher, car même quand il ne pleut pas, le temps est si chaud et humide que l’on est continuellement trempé. On mange pour la deuxième fois dans un « soda », petit resto populaire, dans lequel on passe déjà pour des habitués ! Car les ticos, sont vraiment accueillants, chaleureux, gentils. Tout le monde dit bonjour, sourit, vous souhaite une bonne journée, et pas seulement les commerçants. C’est agréable et reposant. Pas de racolage, pas de mendiant ou de vendeur à la sauvette … Il faut dire que vu les prix pratiqués, avec un minimum de redistribution, le tourisme devrait faire vivre toute la population sans problème !

    Dans ce beau pays, il y a quand même un point noir : Le réseau internet ! Lent et capricieux… Il nous faudra nous armer de patience et de courage pour poster ce blog ! J’espère que nous y arriverons !

A bientôt !









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