Hola ! Je
vous raconte notre fin de séjour à Tortuguero, avec l’Attraction majeure :
LA visite aux tortues ! Car Tortuguero, comme son nom l’indique est un
grand lieu de ponte pour les tortues, plusieurs espèces y viennent en nombre,
surtout des tortues vertes. Leur protection et surtout leur visite strictement
encadrée ont donné lieu à un commerce lucratif. Nous nous sommes inscrits pour
la visite auprès de Jessica, qui nous donne un cours sur les tortues, très
pédagogique et néanmoins instructif. L’organisation est quasi militaire :
Deux sessions nocturnes, de 8h à 10h et de 10h à minuit, en principe tirées au sort,
comme les spots de rassemblement au nombre de 4. Chaque spot rassemble
plusieurs groupes de 10 , une dizaine je crois, avec chacun un guide accrédité.
On part à marche forcée derrière Francesco, notre guide, à la lueur de quelques
torches. Tous vêtus de sombre, comptés et recomptés, les touristes se faufilent
en silence, tels les membres d’une secte secrète et honteuse jusqu’au point de
rassemblement. Là, on attend… On attend que des tortues soient signalées dans
notre secteur. Les gardes patrouillent et informent les guides. On
s’impatiente, l’heure tourne, déjà presque la moitié du temps de notre session
est passé… Enfin, on signale UNE tortue, pas dans notre secteur, le 4 mais dans
le voisin, le 5, un peu plus loin. On se précipite derrière Francesco qui nous
met en rang et une fois atteint la plage nous demande même de nous donner la
main par deux ! Là, on attend encore. Forcément, une seule tortue pour
plusieurs groupes, c’est chacun son tour ! Enfin, on atteint le nid :
Bien rangés, à la lueur de la torche rouge, on distingue les œufs blanchâtres
qui tombent dans un trou. De la tortue on ne distingue qu’une masse mal
définie, à moitié recouverte de sable. On s’écarte pour laisser admirer un
autre groupe et puis on revient quand elle a fini sa ponte. Elle agite ses membres
arrière pour reboucher son nid, deux battements elle souffle, mais cette fois
on la distingue mieux. Notre temps est terminé, on rentre. Les photos sont
interdites, donc, de cette odyssée, vous n’aurez que mon commentaire pour ceux
qui auront le courage de le lire !
Le lendemain, on quitte l’île en lancha, sous une pluie battante pour retrouver notre voiture qui nous attend sagement sur un parking détrempé. En route pour la prochaine étape ! Elle est courte et nous emmène vers un lieu surprenant : Le mirador Prendas… Un hôtel improbable, perdu dans la campagne, rêve fou d’un vieux monsieur.
Une gigantesque et labyrinthique construction de bois, où chaque partie semble se rajouter à l’ensemble sans plan préconçu. Une multitude de niveaux, demi-niveaux, des plates-formes qui s’emboitent, forment des espaces, des recoins, des terrasses et même des chambres !
Confort rustique, mais espace garanti et décor étonnant : Dans chaque pièce des panneaux entiers de bois sont peints, des paysages surtout, des animaux d’ici et d’ailleurs, quelques scènes religieuses, il y a de tout ! L’ensemble tient du palais du facteur Cheval, des portes décorées de Gaughin, et de … quelque chose de nouveau ! En tout cas, nous sommes très heureux d’avoir trouvé par hasard cet étrange endroit. Nous y sommes seuls, aucun autre touriste n’a sans doute voulu franchir les ponts suspendus branlants et affronter la piste boueuse qui y montait. Entre deux averses nous avons fait une petite balade, riches en oiseaux colorés. Aujourd’hui, après une nuit d’orages successifs entrecoupés d’une petite pluie régulière, nous sommes allés visiter la réserve de Tirimbina, à une trentaine de km. Une réserve très organisée, avec de jolis sentiers équipés, et deux grands ponts suspendus qui traversent les rios à hauteur de canopée.
Une végétation exubérante, bien sûr, mais ni oiseaux, ni animaux, à part deux papillons dont un beau morpho bleu, et une jolie petite grenouille à la porte du parking ! Très décevant ! Mais on a bénéficié et c’est une chance, d’une éclaircie pendant toute la balade. Tout de suite après, poncho de rigueur, le déluge qui s’était retenu deux heures, redouble d’intensité !
le palmier rouge |
le palmier voyageur |
Demain, on
part vers le volcan Arenal, avec quelques visites en cours de route. On vous
racontera, promis !