30 septembre 2018

Débuts au Maroc



 
Nous y sommes ! Depuis deux jours nous roulons au Maroc. Après une longue traversée en ferry depuis Sète, nous avons débarqué sans encombre. Sur le bateau on prépare les formalités de frontière, visa, autorisation provisoire d’importation de véhicule, ce qui a un double avantage : D’une part cela occupe un bon moment de cette traversée sans intérêt, d’autre part on gagne un peu de temps au débarquement. Un peu seulement, car les contrôles sont assez minutieux ! Mais finalement ce fut  assez rapide. On a tendance à oublier le poids des frontières dans un emploi du temps de voyageur ! Ensuite, à nous la route ! On retrouve aussi la joie et les incertitudes de la navigation avec carte et panneau indicateur, car je ne sais pourquoi, aucune de nos aides électroniques  ne veut fonctionner. Alors valse de demi-tours, d’explorations incertaines, de déchiffrage de panneaux peu lisibles. Ils sont heureusement  écrits en français, en plus de l’arabe, sinon, je pense que le temps que nous apprenions à maîtriser cette jolie écriture, nous n’aurions guère le loisir de dépasser Tanger !

 Ouezzane




Nous avons traversé le Rif, une jolie région montagneuse, pleine d’arbres et de verdure que nous visiterons mieux lors de notre retour. Une première nuit dans une ville apparemment sans aucun attrait, Ouezzane, qui s’est finalement révélée plus riche que nous le pensions grâce à une visite guidée impromptue. Il y fait très chaud, l’hôtel est… comment dire, minimaliste, donc, dès le matin,  cap sur Meknès où nous sommes hébergés trois nuits dans une famille de la médina. Après la région d’Ouezzane, plantée d’oliviers, le paysage devient monotone, de grandes cultures grillées par le soleil, avec au fond des vallées, des vergers de grenadiers, d’orangers qui s’amenuisent au fil de notre progression. 


Le rendez vous avec la famille qui nous accueille parait tout simple. On doit se rendre vers une entrée de jardin, bien indiquée, s’y garer, et appeler pour que l’on vienne nous chercher. Mais sans GPS, dix fois il nous faut demander notre chemin, retourner sur nos pas, chercher des contournements pour éviter les sens interdits, atterrir dans deux ou trois jardins qui ne sont pas les bons. On a un téléphone avec une puce marocaine, mais celle-ci ne nous permet que deux appels ! On a oublié d’acheter une recharge en même temps, ou plutôt on ne s’est pas compris avec le vendeur… Car ici, presque tout le monde parle plus ou moins le français… Plus ou moins, tout dépend du plus ou du moins ! Finalement, on pose la voiture sur un parking, près du jardin et, à pied, après un ultime coup de fil avant le silence téléphonique, on retrouve notre dame et sa petite fille ! Ouf ! On va chercher nos bagages et commence un assez long périple dans le labyrinthe de la médina. De ruelle en ruelle, on monte, on redescend un peu, on remonte, on monte surtout, on tourne et on tourne encore et on arrive enfin ! La maison est devant nous, au fond d’une minuscule impasse, une vieille maison à la porte si basse, que même prévenu, j’ai trouvé le moyen de me cogner durement le crâne ! C’est une sorte de Riad qui s’ouvre à nous… Rien de luxueux, c’est même plutôt délabré. Des pièces sans fenêtre s’ouvrent sur un espace intérieur ouvert au ciel. 


 Dans la famille d'accueil

Des divans marocains s’alignent le long des murs, et l’on nous offre le thé et les gâteaux de bienvenue. L’orage qui grondait éclate enfin, et va nous offrir un peu de fraicheur. Les femmes bâchent de plastique les divans du patio et nous nous rabattons sur un salon adjacent. Il pleut fort, la petite cour se transforme en pédiluve. Mais notre hôtesse est heureuse de cette pluie !  On fait un peu connaissance avec la famille, la grand-mère, la mère et ses deux filles, le père et le garçon sont absents… On parle de choses et d’autres, de son travail dans une association de microcrédits, du temps, de nos projets pour les deux jours à venir… Mais l’accueil, sympathique, n’est ni très bavard, ni enthousiaste. J’espère quand même que l’on nous guidera pour sortir de cet inextricable écheveau de rues et de passages, car je suis bien incapable de retrouver seul le chemin de la voiture ! Si vous n’avez pas de nouvelles de nous d’ici un mois, c’est que nous n’avons pas réussi l’épreuve du Dédale de Meknès!  Ou que le Maroc est hors connexion, au vu de nos appareils… Mais je pense que l’une et l’autre alternative vont bientôt s’arranger !


23 septembre 2018

Nouveau départ!


Hé oui ! Nous sommes à nouveau sur le départ ! Un départ très proche, car nous prenons la route le 26 septembre, dans quelques jours… Nous prenons la route, oui, la route, car, cette fois, nous renouons avec nos vieilles amours, les longs périples en voiture. On se dirige vers le sud, c’est une sorte d’inclination naturelle chez nous, se diriger vers le chaud, le soleil et délaisser les fraicheurs et les brumes qui ne devraient pas tarder à envahir la Bourgogne. Nous n’avons certes manqué ni de l’un ni de l’autre depuis quelques mois, mais voilà, à portée de roues, il existe un pays que nous ignorons, un beau pays que beaucoup d’entre vous connaissent, un pays plébiscité par la plupart de ses visiteurs, dont on nous a vanté les charmes, l’accueil et les paysages… Alors, pourquoi résister davantage ? Nous allons faire cap sur le Maroc, le parcourir, l’explorer, du Nord au Sud, de l’Est à L’Ouest. Bien sûr j’exagère un peu, mais le circuit que nous prévoyons avec notre vaillante automobile nous promènera dans le Moyen Atlas, le Haut Atlas, les vallées du Sud et les franges du désert, la côte atlantique et l’Anti Atlas, quelques grandes villes emblématiques, Meknès, Fès, Marrakech, Essaouira, Ouarzazate avant de remonter sur le Rif et la Méditerranée…  Routes et pistes, rocailles et sables, découverte d’un autre monde, petit frisson d’aventure, on en rêve un peu, comme avant chaque départ. Celui-ci nous ramène en arrière dans le temps, du temps où la route régnait en maitresse exigeante dans nos habitudes de voyageurs, où l’avion ne faisait pas encore partie de notre univers familier. C’est aussi comme un défi pour nous, nos carcasses vieillissantes résisteront-elles à de longs trajets, aux secousses répétées, à l’inconfort des haltes sommaires ?  Nous le saurons bientôt, et comme rien n’est figé, s’il le faut, nous infléchirons notre projet, nous choisirons des routes plus faciles…  Mais pour l’instant, on part, on prend la route !
Première étape, Sète, où l’on prend un ferry pour Tanger. C’est l’une des rares réservations que l’on a dû effectuer, avec quelques étapes fin octobre où nos amis Cath et Christophe doivent nous rejoindre à Agadir pour un petit circuit d’une semaine. Une autre halte déterminée, c’est, aussi, près d’Agadir, chez nos amis les Braud, que nous aurons grande joie de retrouver.
Le retour s’effectuera par petites étapes, à travers l’Espagne et l’on devrait retrouver Chalon autour du 12 novembre.
Bien sûr, je tiendrai le blog, chaque fois que l’envie me prendra, que connexion se fera ! Dans ce beau pays, il y a, parait-il, encore des coins reculés, vierges d’internet et je sais bien que ce sont justement ces ilots préservés vers lesquels nous aurons envie de pointer le capot ! Alors pas d’impatience, nous publierons dans les haltes civilisées dont nous parsèmerons notre chemin pour votre réconfort, bien sûr, mais surtout le nôtre !
A tout bientôt !