21 août 2024



    Au revoir Oaxaca, bonjour Chalon, nous voici à nouveau chez nous. Cette fois, nous n’avons rien oublié sur les tapis de contrôle de notre long voyage de retour. De ce voyage, nous retiendrons bien sûr son temps fort, ce pour quoi il a eu lieu, la fête d’anniversaire de mariage de notre fille avec Victor. Une bien belle fête, toute dans la tradition mexicaine, avec costumes traditionnels colorés, musique, danses, lumières et … alcool !  Merci à Vicky, Ingrid et Alexa, les mères, sœur et nièce de Victor de nous avoir permis de partager ce moment fort ! 

 

    Nous avons aussi redécouvert avec plaisir Oaxaca, une bien jolie ville, et les prestigieux sites qui l’entourent, Monte Alban et Mitla. Le côté « vieilles pierres » nous manquait un peu !

    Car du Costa Rica, ce que nous retiendrons surtout, à part la pluie, c’est LE vert, le vert partout, profond ou lumineux, clairs ou foncés, des dégradés de vert à l’infini. La flore et la faune tropicale qui se laissent photographier, inlassablement. On ne se lasse pas d’admirer les feuilles colorées, les fleurs étonnantes, les arbres majestueux, les facéties des capucins ou la lente gymnastique des paresseux.  Le vert et la gentillesse des gens, les « ticos », qui sourient, toujours, qui disent bonjour quand ils vous croisent, ils sont simples et avenants. C’est décidément un pays bien agréable et très facile.

 

    Une grande partie de cet espace vert est protégé, accessible en partie par des parcs et réserves nationaux ou privés, aménagés pour le plaisir des touristes et pour le « fun », car ce pays est entièrement tourné vers le tourisme, dominé par le modèle américain. Il propose des normes sanitaires, d’hygiène et de confort, de sécurité aussi, du niveau européen et ... des prix qui le sont également. Pour nous, le sentiment est ambigü…

Nous avions déjà vu des forêts tropicales, moins faciles, moins touristiques , et le côté « parc d’attractions » nous gêne un peu, mais ne boudons pas notre plaisir, les plages de Cahuita ou du parc Manuel Antonio sont magnifiques et se baigner sous les cocotiers dans une eau presque trop chaude reste un rêve paradisiaque…

 

 

 




15 août 2024

Bribes...

 

    Prendre les bus au Mexique, c’est pénétrer au cœur du pays. Depuis nos premiers voyages, les bus se sont beaucoup modernisés, et un peu assagis. De fait la densité de circulation ne laisse plus aux chauffeurs le loisir de tester leurs talents de pilotes et la résistance de leurs freins comme c’était le cas il y a … longtemps ! Mais quand même, le folklore reste présent : A chaque arrêt, à chaque possibilité de client, l’aide chauffeur récite sa litanie de destinations, trouve souvent un chaland ou deux, tape sur la carrosserie et le bus repart, le plus vite possible. Tout en surveillant ses concurrents, le chauffeur manie avec brio l’antique levier de vitesse, rend la monnaie à une vitesse prodigieuse et téléphone à sa dulcinée. Le bus vibre de toutes ses tôles quand il freine sec devant le « tope » et repart en vainqueur juste devant l’autre, il va, cette fois, lui chiper quelques clients. La prochaine ce sera peut-être l’autre qui gagnera. Dans cette course, le nombre de manches est infini. A l’intérieur, des gens. Le peuple mexicain dans sa diversité. Coloré, il y a beaucoup d’indiens, des paysannes en tablier traditionnel avec des sacs, des paniers, qui vont ou viennent du marché, des jeunes comme partout rivés à leur téléphone, des mamans, souvent très jeunes, qui allaitent leurs bébé après l’avoir gavé de nachos et de bonbons au piment, des dames mûres qui tiennent toute l’allée. Tout ce monde est balloté en rythme, au gré des cahots, des changements de direction ou de vitesse. On se tient, on échange des plaisanteries, on s’ébaubit devant le bébé, on dort debout, on grignote. On grignote beaucoup, presqu’autant que l’on téléphone, c’est dire ! J’aime beaucoup ces moments, c’est la vie !

Bribes...

 

    Pris par ce voyage rapide et intense, je n’ai pas encore eu le temps d’écrire mes petits mots habituels… Sur les routes, la circulation, par exemple !  Peut-être, parce qu’il n’y a pas tant à dire que cela. Nous avons circulé en voiture de location dans les deux pays. Au Costa-Rica, une circulation lente et bienveillante, rythmée par de nombreux travaux, réduisant à une voie le flot de voitures et de camions rugissants. Eux sont vraiment impressionnants, énormes, tonitruants, impérieux. Les chemins de terre, eux, sont plus imprévisibles : Ravinés par les pluies incessantes, boueux, chaotiques, et parfois avec des pentes très raides, ils montent, descendent, traversent des gués…  En saison des pluies, mieux vaut avoir une voiture haute et plutôt un 4x4 !

    Au Mexique c’est différent. La conduite s’apparente à un steeple-chase, on passe de « tope » en « tope », les ralentisseurs, qui poussent mieux que la mauvaise herbe sur les routes. Ils se multiplient, on pourrait croire à de la génération spontanée, le "tope" est devenu auto-reproducteur ! En tout cas, il est efficace ! La circulation est devenue extrêmement lente ! Le conducteur moyen ne veut pas casser sa voiture, car les « tope» en sont bien capables ! Certains sont si agressifs qu’avec une voiture un peu basse, il faut les aborder de biais, roue après roue. D’autres, pervers, se dissimulent sous une couche de terre. Ils servent de point de vente pour les marchands ambulants, les ralentissements qu’ils génèrent sont propices aux affaires ! Il y en a avant et après chaque courbe, chaque virage, chaque croisement, devant les bâtiments publics, les écoles, bien sûr, sur les lignes droites un peu longues, on ne sait jamais, et même devant les nids de poules, cela coûte moins cher que de refaire la route ! Du coup, conduire devient un jeu exigeant, il faut louvoyer entre les obstacles de la route, éviter les deux roues, les chiens errants et parfois même des piétons et bien sûr composer avec les autres conducteurs qui ont une tendance à s’arrêter quand ça leur chante, à changer de file de façon cavalière, en particulier les bus et les taxis qui font de la ramasse tout au long de leur trajet. On en voit un, parfois, traverser les trois voies de la N 190, pour héler un éventuel client. Derrière, on s’arrange comme on peut, on freine, on klaxonne, mais on évite de se déshonorer en s’arrêtant vraiment. Bien sûr, sur les routes de campagne, c’est différent, mais cette fois, nous ne les avons pas vraiment fréquentées.

13 août 2024

- Oaxaca


 


    Et voilà ! La fête est finie ! Ce fut une grande fiesta, dont nous commençons à émerger… Mais que je vous raconte les quelques jours qui l’ont précédée : Le dernier jour au Costa Rica, fut, comme ceux d’avant …pluvieux ! Du volcan Poas, d’après les caméras de surveillance, on ne voyait rien ! Donc, ce fut la ville, laide, triste, encombrée, et un de ses musées, le musée de jade, consacré à la présence de cette pierre dans l’histoire préhispanique du pays. Tout un programme ! De belles pièces, bien présentées, dans un beau cadre moderne, avec très peu de monde. La culture historique n’intéresse que modérément le touriste américain !

    Arrivée à Oaxaca, après un voyage sans histoire, mais avec un gros point d’interrogation : Notre logement prévu, réservé depuis longtemps, et au paiement débité, se révèle indisponible pour d’obscures raisons liées à Booking ! Un moment un peu difficile. On se rend avec notre voiture au logement de la bande d’amis de Vic et Sandrine, une grande et belle maison qui se révèlera très peu étanche aux orages violents que nous allons subir, et nous trouvons rapidement une solution de rechange grâce à Booking et Sandrine qui peut communiquer par téléphone avec les locaux ! Nous trouvons une maison qui nous convient très bien, à quelques kilomètres de chez eux et pas très loin de Lachigolo , le lieu de la fête.

Mitla

Mitla

    

 Nous avons une journée de battement que nous mettons à profit pour initier Joe à la vie mexicaine et lui faire visiter Mitla, au bout de la route du mezcal, un beau site archéologique zapotèque avec de superbes frises géométriques. Nous en avons refait les photos, les précédentes dataient d’une trentaine d’années, avant l’ère du numérique ! Le marché textile a ravi les dames et permis d’acheter nos tenues de fête, dans le style traditionnel de rigueur !




Vicky et Jean

    La journée de fête commence au rythme mexicain, dans une sorte de flou et d’indécision. Le nombre d’invités ? A une trentaine près, autour de 150… L’heure d’arrivée ? Entre 15 heures et … minuit ! 

Les héros de la fête

Mais les derniers arrivés n’auront peut-être plus à manger ! Une chose est sûre les réserves de bières et de mezcal sont au top ! 70 litres de mezcal amoureusement choisi par Vicky la maman de Victor permettront de tenir jusqu’au bout de la nuit ! Et ce sans compter les réserves personnelles que beaucoup d’invités apportent, par peur de manquer peut-être, ou comme participation à l’effort collectif.

     Le premier groupe de musiciens démarre en fanfare, c’en est une, les cuivres explosent, amplifiés on ne sait jamais ! Dès lors, c’est parti, les oreilles n’auront plus de répit  jusqu’à notre départ. Un autre orchestre joue des airs traditionnels et les danses de mariage s’enchaînent, même si ce n’est pas tout à fait un vrai mariage. Ce sont des danses de séduction, des parades, des farces qui se finissent parfois en bousculades, mais tout est codifié, connu de tous les participants, qui ont envahi la piste parés de leurs beaux costumes colorés.


Puis le côté folklorique laisse place à des danses plus modernes. L’orchestre se repose parfois et laisse sa place à un DJ qui enchaîne sans interruption. Pendant ce temps on nous a servi un petit repas, la spécialité locale, un molé negro, poulet dans une sauce complexe à base de cacao, mais l’essentiel n’est pas là, la fête c’est la musique, la danse et le mezcal ! Nous n’atteindrons pas la fin, vers trois heures du matin, et rentrerons, en taxi, la tête pleine de musique à vibrer, les oreilles assourdies et les jambes lasses d’avoir si longtemps dansé.

    La fiesta reprend le lendemain, mais la soif est éteinte, les participants sont las, c’est dommage, l’orchestre qui l’animait était plus raffiné et … moins populaire !

    Si nous sommes venus surtout pour la fête, chaleureuse, débordante et pour revoir la famille mexicaine, la tribu presque, car ils sont venus des quatre coins du pays, nous n’avons pas oublié de présenter à Joe, les trésors de la régions. Architecturaux et historique, avec le site de Monte Alban, où les zapotèques ont érigé de belles pyramides et gravé d’étranges « danzante » des danseurs qui sont en fait des vaincus suppliciés offerts en sacrifice… Autre temps, autres mœurs ! (Quoique… La barbarie a changé de visage, mais elle est toujours là !)

Danzante

    Et puis il y a l’Artisanat ! Entre les tissages, les broderies, les poteries et les allebrijos, de « mercado artesanal » en  « galleria artesanale », les pesos fondent au soleil ! C’est du vrai artisanat, qui souvent respecte le style traditionnel mais qui sait aussi s’en affranchir pour plaire aux nouvelles générations. Ainsi des peintres en allebrijos décorent des converses, et des jeunes femmes portent des « corsages », genre petit haut sexy, mais brodés à la main de motifs traditionnels !

Monte Alban

    



    


        Demain, nous irons faire découvrir la belle cité d’Oaxaca à notre amie et tenter d’offrir enfin, nos cadeaux à Vicky, si l’on parvient à mettre au point une rencontre ! Ce n’est pas gagné !

    Une journée de plus, au programme encore indéterminé, et puis ce sera le retour … Pour nous, un voyage très long, avec des escales à Mexico, à Francfort… Je l’ai déjà dit quelque part, mais voyager, c’est savoir attendre !

Monastère de Cuilapan




Monastère de Cuilapan






le 12 août fête des taxis: tous décorés et distribution de bonbons au passage!!!

cavalcade au Tule




El Tule arbre de plus de 2000 ans!!!










 

07 août 2024

Arenal-Quepos

 


    Nous voilà près de la fin de notre voyage et déjà revenus à notre point de départ, la capitale San Jose. Mais ne brûlons pas les étapes. Nous avons quitté la région de Sarapiqui en visitant une « finca » productrice d’ananas.


Visite intéressante et surtout goûteuse, leurs ananas sont vraiment délicieux. La finca Sura mérite sa petite halte ! Ensuite cap sur Arenal, le volcan emblématique du Costa Rica. Il paraît que c’est un beau cône fièrement pointé vers le ciel, mais étrangement, pendant les deux jours de notre séjour, il s’est pudiquement retranché derrière une cape de nuages qui l’a soustrait à nos yeux. Nous dormions à El Castillo, un village à une dizaine de kms du volcan, dans un chouette hôtel qui domine le lac. Pendant les éclaircies nous avons eu de très beaux aperçus du lac, mais jamais du volcan…Nous n’avons même pas tenté d’entrer au parc national, nous n’avions pas de bottes pour randonner !

    Mais le lendemain, nous avons défié le sort et sommes allés à l’autre volcan, le Tenorio, deux grosses heures de route, pour voir surtout le Rio Celeste, une cascade et un torrent aux eaux bleues. Bleues, sauf lorsqu’il pleut ! Vu le temps c’était un pari risqué… Eh bien, ce fut réussi ! Une jolie piste nous a amenés au parc du Tenorio en à peine un peu plus de temps que la route, lente et surchargée. Là, comme nous avions omis de prendre nos billets en ligne, une gentille dame du parc nous a pris en main et au bout de trois bons quart d’heures de pianotage sur mon téléphone et le sien, a réussi à faire apparaitre, ô miracle, une sorte de code qui nous a permis de pénétrer enfin, dans le lieu.  Il faisait beau, il y avait même des morceaux de ciel bleu ! Au bout d’un demi-heure de marche et en bas d’un bel escalier irrégulier, la cascade est apparue… bleue ! Un bleu magnifique, que je ne saurai vraiment qualifier, ce n’est pas moi le spécialiste des couleurs !

    L’étape suivante, c’était Quepos, l’étape DU Parc Manuel Antonio ! Le parc le plus célèbre et le plus visité du pays. Une longue route, peu intéressante, pour arriver dans un hôtel étrange : Une maison avec quatre chambres, dans un grand parc très en pente, au sommet de la colline. Du restaurant panoramique, tout en haut, on a une vue époustouflante sur l’océan. Des petites chambres, on voit beaucoup de verdure et les guirlandes multicolores qui « décorent ». Le parc est équipé de tyroliennes et de ponts suspendus, c’est très mode ici, et c’est ce qui justifie, mal, le prix élevé de l’hébergement. Car question service et confort, c’est le minimum syndical !

    Le parc, Manuel Antonio, lui, fait bien mieux que le minimum ! Non seulement c’est un bien beau parc, aménagé, avec de beaux sentiers où l’on peut apercevoir la faune du pays, mais il se dote, en plus, d’une côte magnifique avec des plages de rêve.

Coati
D’ailleurs je soupçonne certains visiteurs de payer l’entrée du parc uniquement pour aller à la plage. Nous y étions un dimanche qui n’est pas le meilleur jour pour espérer un peu de tranquillité, mais les chemins qui s’écartent un peu du circuit principal, ne sont pas si fréquentés que cela. On y est bien ! Jo, fatiguée, ne nous avait pas accompagnés lors de cette visite, encore une fois assez matinale, mais l’après-midi, elle a eu droit à son moment de plage et de bain dans le Pacifique, avec une eau à une température … tropicale ! La plage, juste avant le parc, est très belle aussi et accueille toutes les ticos qui viennent en famille y passer la journée. Cette journée mémorable est la première et restera sans doute la seule sans pluie. Même pas une goutte !

Parc Manuel Antonio




    Aujourd’hui, lundi, nous avons regagné San Jose, par la route de montagne, une jolie route qui dépasse les 3000 mètres d’altitude. Il y faisait assez frais et nous étions, bien entendu, dans les nuages… Un paysage de vert et de gris ! Au passage une halte au Mercado Central de la capitale, recommandé par le Routard pour y glaner des objets d’artisanat local… De l’animation, beaucoup de comestibles, mais d’artisanat très peu. Des souvenirs, oui, made in RDC sans doute, des objets que l’on trouve de partout simplement siglé « Costa Rica », ou « La Pura Vida », la citation emblème du pays. Arrivés à l’hôtel, à une vingtaine de km du centre, un très bel orage nous attendait.

    Demain, dernier jour, le programme dépendra du temps : S’il se dégage un peu, nous irons au volcan Poas, sinon, le musée de la ville ? (Avec les embouteillages nécessaires pour nous y rendre !)

    Notre prochain article sera posté du Mexique… Plutôt après la fiesta du 9, je doute que nous ayons le temps avant ! En tout cas à bientôt !



baignade dans les eaux  chaudes del Rio Arenal

 




Le lac Arenal

plage de Quepos

Plage du parc Manuel Antonio
Ceiba
Vers Arenal
Dans le parc Manuel Antonio

Notre seule photo du volcan Arenal sans coiffe de nuage!!! Merci Jo!!!